Pendant longtemps le tambour d’eau a été l’apanage quasi-exclusif des femmes africaines dans la mesure où la pratique des membranophones leur était interdite. Cette percussion se compose de deux calebasses hémisphériques de diamètres différents. L’instrumentiste percute la coque la plus petite posée, renversée à la surface de l’eau contenue dans la cuvette constituée par la calebasse la plus grande. Celle-ci est posée sur un cerclage en raphia pour la stabiliser. En général, cette percussion rythmait des chants en relation avec des évènements ou des actes du quotidien féminin.
Utilisation. Le tambour d’eau se joue à l’aide de mailloches (en l’occurrence deux cuillères en calebasse livrées avec l’ensemble), ou à mains nues avec ou sans bagues aux doigts. Cet instrument aux vertus magiques est, en fait, un instrument rythmo-mélodique élaboré puisqu’on peut l’accorder au micro-ton près. En effet, la hauteur de note produite étant tributaire du volume d’air mis en vibration dans la coque renversée, l’utilisateur peut gérer ce paramètre en enfonçant plus ou moins la calebasse flottante dans l’eau. A quand un concerto pour tambour d’eau et orchestre symphonique ?
Précautions d’emploi. Il est important de bien faire sécher les deux calebasses après chaque usage. Cependant, pour éviter cette opération, nous conseillons d’utiliser un vernis marin et d’en badigeonner toutes les parties en contact avec l’eau.